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[i539] DE LA VILI
desir. Et auquel sr Chancellier, après avoir esté remonstré par led. Croquet la briefveté du temps, l'a supplié le vouloir expedier, ce qu'il n'auroit voullu faire. Luy feust par luy requis voulloir ordonner certaines missives estre faictes aux officiers et marchans d'icelle Ville qui sont deppultez pour porter le ciel sur ledit sr Empereur, qu'ilz eussent à estre prestz en habitz de soye, selon ce qu'ilz ont esté par cy devant ès entrées cy devant faictes; et que lesd, marchans, bourgeois eussent à avoir la plus grçmde compaignie de gens de leur estat qu'il seroit possible, tous d'une mesme pareure d'habit; et que les orfèvres el autres gens qu'il conviendroit avoir pour faire le present, eussent à y besongner toutes choses cessantes ; ce que ledit sr Chancelier auroit accordé. Et d'avantage, luy auroit esté dit par led. Croquet que, suyvant ce que led. seigneur avoit accordé au Prevost des Marchans, il avoit apporté ung formulaire ou brief d'une lettres pour le remboursement des deniers qu'il estoit requis fournir, tant pour la valleur dud. present, inventions qui se feroient sur les théâtres que fraiz pour le faict de lad. entrée; et que, à ceste fin, il luy pleust veoir la mynutte pour y estre corrigé ce qu'il luy plai-soil. Lequel seigneur Chancelier auroit faict reponce que led. Croquet eust à bailler led. formulaire à aucun de ses gens, et qu'il l'avoit ainsi promis aud. Prevost des Marchans, et feroit expedier lesd, lettres. Sur quoy led. Croquet, voyant Monsr de Bobigny present, lorsque led. sr luy auroit ordonné bailler lad. coppie à l'ung de ses gens, considerant led. de Bobigny estre du nombre de Ia Ville et qu'il seroit plus inclin de poursuyvir l'expedition desd, lettres que autre personne de la maison dudit sr, semblablement que icelluy de Bobigny l'auroit requis, entandu le voulloir dud. sr Chancellier, les luy laisser; luy auroit icelle coppie baillée, pour les faire despescher par icelluy sr Chancellier, ce qu'il promist faire dès le mardi xxv6 Novembre dernier, ensemble de retirer les lettres pour les officiers de Ville et;autres communaultez, pour, le tout par luy receu, les envoyer à messieurs les Prevost des Marchans ct Eschevins. Et quant au regard du commandement dc despaver rue Sainct-Anthoine, au lieu où le tournoy doibt estre faict, après avoir remonstré par led. Croquet audit sr Chancellier que, pour le grant apport et venue du populaire par la porte de la Bastille, se pourroient acumuller grant nombre
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E DE PARIS. 5
d'ymmondices, qui seroit au grant vitupère de la Ville, y estans pour le jour de lad. entrée, fut dit aud. Croquet que le Roy le voulloit ainsi et qu'on eust à l'exécuter, et que les remonstrances faictes par led. Croquet avoient esté données à entendre au Roy, lequel toutesfoys l'avoit ainsi ordonné estre dépavé. Et pour ce que led. sr Chancellier auroit ordonné aud. Croquet se. retirer vers le Roy la part où il seroit pour entendre son voulloir, tant sur le faict des inventions pour les théâtres, que pour lad. entrée et present qu'il entendoit estre faict aud. sr Empereur, se seroit retiré à Montargis, auquel lieu ayant presenté à Monseigneur de Boisy les lettres que Monsr le Chancellier luy avoit baillées pour les presenter au Roy, et que le Roy luy auroit
faict commander de soy trouver à.....(1', où il alloit
disner; se seroit trouvé aud. lieu, et après l'avoir salué de par la Ville, luy auroit monstré le pour-traict des aigles que l'on avoit advisé faire pour estre mys aux deux boutz du buffet qui seroit donné pour present aud. Empereur. Lesquelz aigles et buffet il n'auroit trouvé bons, disant quc autresfoys l'Empereur luy auroit recité qu'il detestoit les tappisse-ryes de son pays de Flandres, pour ce que en icelles sont tousjours figureez quelques banquelz, polz, tasses ou raisins, qui sont actes de mengerye; et d'avantage que ung buffet estoit pour presenter au premier ambassadeur qui viendroit par après aud. Empereur; mais il convenoit adviser luy faire present de chose destinée pour luy ct qui luy deinourast pour memoire.
Et après avoir esté mys plusieurs actes en avant, auroit led. seigneur Roy advisé faire faire ung de-cin ou pourtraict d'un Hercules, couvert de sa peau de lyon bien dorée, led. Hercules tenant en ses deux mains deux coulonnes, comme les plantans par force en terre, et lesquelles coulonnes feussent appliquées à y mectre flamheauk quant l'on vouldroit; ausquelles coulonnes seroit escript le devis de l'Empereur, qui est : Plus oultre, et cn l'escharpe dud. Hercules : Altéra alteiim robur. Et pour faire led. pourtraict, auroit ordonné à mond. sr de Boisy faire lettres à M° Rousse, paintre dicelluy seigneur, estant à Fonlainebleaue, pour en faire le decin, selon son desir; et pour faire les mosles pour le gecter, si besoing estoit, auroit nommé ung nommé Chevrier, estant d'Orleans, demourant en la ville de Paris. Pour acomplir le vouloir duquel seigneur, icelluy
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O II y a ici un mot en blanc dans le Registre.
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